La grande fête nationale du cross-country a bien eu lieu ! Avec, au menu du jour, une côte, longue de 160 m, à 15% de moyenne, puis une autre bosse d’une dizaine de mètres très casse-pattes, avant une descente presque dangereuse… et de la boue, beaucoup de boue en guise de dessert. Voilà le festin réservé à nos représentants châtillonnais près d’Albi, dans le Tarn.
Et les six membres de l’ECRAC conviés aux festivités de cette compétition ont su profiter pleinement. Même si les équipiers du relais mixte (Jules Rossetto, Anaïs Leroy, Axel Chevalier et Léonie Moreau) ont vu leur espoirs de bien figurer au classement… sacrifiés en même temps que la chaussure gauche de Jules… trop vite écrasée, noyée dans la gadoue gluante du parcours. Ça porte bonheur paraît-il… Pourtant, armé de son seul courage, le châtillonnais parvenait à rejoindre, clopinant fort, la zone de passage… abandonnant dans l’affaire une centaine de mètres au reste de la concurrence. Remontada entamée, la vaillance d’Anaïs permettait aux maillots bleus et blancs de revenir en queue du peloton… mais il était trop tard pour espérer une meilleure figuration. Qu’importe, Axel se lançait dans une bataille éperdue avec le panache d’un chevalier des temps modernes avant qu’une Léonie impressionnante ne soit victorieuse d’un sprint à trois sur la ligne d’arrivée. Bon ! 34ème club français, après 26’50” de galère, le résultat reste anecdotique, mais on retiendra surtout la manière… révélatrice du super état d’esprit des quatre écraquiens.
14h45… dimanche dernier, livrés à eux mêmes, sur un parcours justement baptisé « cross des Titans », Léo Lagoutte et Tanguy Raillard se jettent dans la bagarre. Il fallait vraiment avoir de « grosses cuisses » pour espéré briller lors de ces Championnats de France 2024 près d’Albi dans le Tarn. Et si les 17000 spectateurs en ont pris plein les yeux, les coureurs en ont pris « plein les pattes ». Les bonnes jambes, c’est malheureusement ce qui aura manqué à Léo Lagoutte, noyé dans la masse des 450 coureurs alignés au départ de la course élite. Vite distancé, le visage rougi par les efforts à fournir, Léo n’est jamais parvenu à exprimer sa véritable valeur.
A contrario, Tanguy Raillard, lui, disputait la meilleure prestation de sa jeune carrière à ce niveau de compétition.
« – Depuis la catégorie cadet, j’ai toujours eu à cœur de briller aux championnats de France de cross, commente-t-il, et le parcours me convenait parfaitement, avec son dénivelé et cette boue gluante. Tout était réuni pour que je me fasse plaisir tout en donnant le meilleur de moi-même. D’ailleurs, comment faire autrement avec tous ces gens qui vous encouragent, vous portent tout au long du parcours. C’est vraiment incroyable ! Il fallait obligatoirement que j’aille chercher un bon résultat. »
En mesurant l’étendue des progrès réalisés, Michel Guillet tente d’expliquer l’évolution de celui qu’il suit depuis plusieurs années maintenant.
« Il fait beaucoup de choses au club, notamment auprès des jeunes. Ça le construit comme sportif mais aussi en tant qu’homme. De plus, il leur envoie (aux jeunes) un bon message, celui de dire que même si on n’est moins fort en cadets (177ème en 2018) il ne faut jamais baisser les bras. Ses progrès sont constants et le voilà qui se rapproche de la super élite avec cette 26ème place nationale chez les espoirs… malgré le handicap d’ampoules sous les deux pieds qui nous ont privé de la belle fin de course qu’il est coutumier de nous offrir. Ensemble, on dessine une carrière qui peut lui apporter de belles satisfactions au delà même de celles qu’il éprouve aujourd’hui. Même si le chemin qui le sépare de la super élite est encore trop long à parcourir, je l’en crois capable. Il reste des paramètres à résoudre notamment au niveau de son kilométrage/semaine. Mais les éléments doivent gentiment s’ajouter les uns aux autres dans une progression linéaire bien établie.»
D’ailleurs, regarder devant soi pour aller plus vite, plus haut dans les classement, pour être plus fort en somme, c’est une maxime que Tanguy reprend facilement :
« – En fait j’avais toujours l’impression que le gros du peloton revenait derrière moi, je n’osais pas me retourner. Alors j’ai fixé l’objectif sur l’avant course puis, j’ai appuyé sur l’accélérateur pour avaler, avec les meilleurs, ces montées qui restaient si délicates à franchir.»
Le reste de l’actualité du club vaut surtout par la prestation d’Alan Babouillard au Championnat Régional Benjamins en salle à Dijon.. Avec 7”63 au 50m il pulvérise son record personnel même s’il reste en deçà de sa valeur au saut en hauteur, un peu livré à lui même du fait de l’absence de son entraîneur.
Pendant ce temps Séverine Gobillot effectuait son retour au trail de la Coulée Verte à Auxerre pour un 20km / 215D+ qu’elle termine a une belle 2ème position des masters3, 5ème féminine et 47ème au scratch.
On parachève cette revue d’événements par une victoire, celle acquise par Léa Bouilloux au Trail des 3 Châteaux au Creusot au terme des 17km / 500D+ proposés. 19ème du scratch et 1ère féminine en 1h29’31”… un joli résultat qui augure bien de la suite de sa saison estivale.